samedi 31 décembre 2016

2017 !!!!

Une bonne année 2017 à tous!

Que cette année vous apporte bonheur et sérénité qui vous accompagnent tout au long des 12 mois

qui viennent !

Que votre vie soit aussi limpide que l'eau, aussi parfumée que les roses et aussi douce que la soie.



dimanche 25 décembre 2016

Petites pensées de fin d'année!

En cette fin d'année 2016 et à la veille de 2017, je vous souhaite de passer des moments aimants, affectueux et sereins.

Ces périodes de fêtes ne sont pas aimées par tous: ces moments festifs nous renvoient à des images anciennes, perdues, certainement redorées par les années, qui engendrent nostalgie, regrets, tristesse.
Notre enfance revient à la surface, joyeuse ou difficile, peu importe, mais avec des souvenirs dont les bouffées nous brouillent la vue.
On est nombreux à regretter les grandes tablées, les repas familiaux, les attentes sous le sapin, les joies de la découverte des cadeaux...en fait à regretter le passé!
Nos enfants, petits-enfants feront certainement de même dans quelques années...avec une pensée pour nous, comme nous en avons pour nos parents ou grands-parents disparus, dont on entend encore la voix, le rire, dont on voit toujours le sourire, dont on écoute le murmure des mots tendres.
Ainsi va la vie. Il y a toujours ce regret de l'Eden disparu, des temps jadis meilleurs...croit-on.

Le monde actuel est-il pire ou tout simplement différent?
On ne peut nier le progrès, même si on se sent parfois dépassé par ce même progrès.
L'amélioration de la vie quotidienne est évidente, on est mieux nourri, mieux soigné, mieux instruit. Tout n'est pas merveilleux, mais on ne peut pas comparer le confort et le niveau de notre vie actuelle, quelques soient les différences existant, avec la vie ne serait-ce que de nos grands-parents.

Cependant, la course au bonheur n'a jamais été aussi envahissante. Mais quel bonheur recherche-t-on? Nos ancêtres se posaient-ils la question de savoir s'ils étaient heureux?
Certes la recherche du bonheur est universelle et intemporelle. Mais quelle définition lui donner?
Doit-on faire comme au Bouthan, ce petit pays asiatique où le PNB a été remplacé par une évaluation du bonheur, le BNB, le Bonheur National Brut?
Notre course au bonheur est souvent une recherche d'amélioration matérielle.

Malraux avait dit: "Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas."
 Le monde actuel manque de cette spiritualité nécessaire à la pensée et au sens de la vie de l'homme. C'est une brèche dans laquelle s'engouffrent toutes sortes de fanatismes.
L'échec des idéologies politiques du XXème siècle et du début de ce siècle laisse un vide que s'empressent de combler des courants religieux rétrogrades, violents, pratiquant des techniques de lavage de cerveau. Ces mouvements dits intégristes sont surtout le fait des grands monothéismes et renvoient une image bien loin du Dieu d'amour qu'ils sont censés représenter.
Les médias leur donnent un affichage tel qu'ils le souhaitent qui, ajouté à la recherche permanente du scoop journalistique, présente du monde une image de "violence normalisée et banalisée".

Je sais qu'on ne vit pas dans un "monde de bisounours"! Mais ne pourrait-on pas, parfois, oublier les faits divers morbides, les querelles stériles de stars, les brutalités humaines, les meurtres, les mauvais traitements, dont les diffusions en boucle et répétitives réveillent chez certains de bas instincts et de sombres envies?

Paix et sérénité seraient les bienvenues.
C'est ce que je souhaite au monde et ce sont les voeux que je vous adresse.


samedi 10 décembre 2016

LE BOUDDHISME ET LES OCCIDENTAUX

Le bouddhisme est très à la mode en Occident. On n'a jamais autant vu de représentations de Bouddha, photos, cadres, posters, statuettes etc...

J'ai commencé il y a une dizaine d'années à collectionner les bouddhas, souvent chinés dans des brocantes ou dénichés dans des magasins "exotiques". On m'en a rapporté de voyages en Asie. Moi qui ne connaissais tout d'abord que le gros petit bonhomme Bouddha (représentation chinoise, semble-t-il), j'ai ainsi appris qu'il existait de nombreuses représentations de Bouddha, différentes suivant les régions d'origine: Bouddha gros, petit, grand, mince, assis, debout, couché, souriant, voyageur ...

A partir de là, je me suis intéressée au personnage historique de Bouddha, déformation professionnelle sans doute. J'ai lu plusieurs ouvrages sur la vie de ce prince indien du VIème siècle (ou Vème, on ne sait pas avec exactitude), Siddharta Gautama, enfant gâté qui ne découvre les misères du monde qu'en sortant, jeune adulte, de son palais. Il devient ensuite une sorte de moine errant suivi de nombreux disciples, auquel on prête de nombreux actes plus ou moins extraordinaires mais souvent historiquement non prouvés. Il serait mort à l'âge, avancé pour l'époque, de quatre-vingts ans, mais sans certitude. Ses disciples l'ont nommé "L'Éveillé", car ayant atteint la connaissance.

Sa religion, le bouddhisme, d'abord indienne, va se répandre en Asie du Centre et de l'Est, en particulier en Chine où elle va devenir la religion principale, souvent en syncrétisme avec les religions traditionnelles.
Il existe six écoles bouddhistes asiatiques.

C'est dans la deuxième moitié du XXème siècle que le bouddhisme commence à être connu et à se diffuser en Occident. La conversion de célébrités au bouddhisme (comme Richard Geere), le New Age, les communications et les voyages beaucoup plus faciles, les médias, les écrits de Matthieu Ricard (et cette liste subjective est loin d'être exhaustive...) vont assurer la propagation des idées dites bouddhistes, tout comme les voyages et la célébrité du Dalaï-Lama, les mouvements pro-tibétains, le développement du végétarisme, du vegan, de la méditation, souvent présentée comme le rempart salvateur contre notre stress permanent, contre notre hyperconsommation, contre notre société matérialiste...

Alors, j'ai fait comme beaucoup d'autres, je pense.
Pratiquant le yoga depuis des années (mais en tant qu'exercice physique!), je me suis donc intéressée à la méditation, en écoutant des CD prévus pour méditer. J'ai lu (ou essayé de lire) de nombreux ouvrages, comme "Le Miracle de la pleine conscience", ou Manuel pratique de la méditation de Thich Nhat Hanh.
Je me suis plongée (un petit peu) dans "Le Livre tibétain de la vie et de la mort" de Sogyal Rinpoché.
J'ai acheté plusieurs ouvrages de Matthieu Ricard dont j'admire l'intelligence et que j'aime beaucoup entendre parler, expliquer, présenter.
Mais j'avoue ma peine à aller au bout de ces lectures que je trouve trop ... simplistes ou, peut-être,  au dessus de mes facultés de compréhension?
J'ai essayé de comprendre pourquoi, alors que je suis une lectrice assidue et éclectique dans mes choix, j'avais autant de mal à aller jusqu'au bout de ces livres.
Je pense, mais c'est un avis personnel, qu'alors que nous, Occidentaux, considérons le bouddhisme comme une philosophie, il s'agit en fait d'une religion, avec ses rites, ses prières, ses obligations, ses interdictions, ses répétitions, son clergé.

Là est le malentendu.

C'est donc avec cette idée que j'ai entrepris la lecture d'un ouvrage récent que la critique présente comme l'explication de l'approche difficile des occidentaux du bouddhisme.

Les dévots du bouddhisme  de Marion DAPSANCE

Cet essai, écrit par une journaliste qui a vécu et fréquenté plusieurs associations bouddhistes en Europe ( et que j'ai pu, cette fois, lire jusqu'à la fin!) propose une analyse très complète du bouddhisme en Occident. Les résultats peuvent surprendre car détruisant des illusions, des mythes, des personnages célèbres. L'aspect religieux traditionnel est mis en évidence ainsi que l'aspect commercial. Et c'est le plus décevant!
Si le mot secte n'est pas prononcé, on s'en rapproche dans certains cas, avec le culte de la personnalité, les caprices des responsables, les humiliations imposées à certains adeptes, l'endoctrinement, le refus de la critique, et, bien sûr, les énormes bénéfices générés par ces "entreprises au développement international".

De ces lectures, tronquées ou complètes, j'ai compris que le bouddhisme est considéré, à tort, comme une philosophie et/ou un art de vivre (et de méditer) par la plupart des Occidentaux qui s'en réclament, alors que, par essence et pour les centaines de millions d'Asiatiques qui le pratiquent, le bouddhisme est une religion avec, comme toutes les religions, ses croyances, ses traditions, ses rituels, ses apprentissages, ses prières, son clergé, ses hiérarchies, ses obligations, ses interdictions et surtout sa Foi.

Certains des aspects du bouddhisme sont emplis de sagesse raisonnable, mais pouvons-nous, avec notre rationalité occidentale,  franchir le pas vers " La Religion du Bouddha"? Pas évident!




jeudi 1 décembre 2016

LECTURES À TÉLÉCHARGER

Du 2 au 6 décembre 2016, téléchargements gratuits sur Amazon.fr de

"Un été criminel"

https://www.amazon.fr/UN-%C3%89T%C3%89-CRIMINEL-Dominique-VIETTI-LETOILLE-ebook/dp/B012P8CJZ8/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1480631712&sr=8-1&keywords=vietti+letoille

" Symphonie de petites nouvelles d'ici et d'ailleurs"

https://www.amazon.fr/SYMPHONIE-PETITES-NOUVELLES-DICI-DAILLEURS-ebook/dp/B00Q110CKA/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1480631819&sr=8-3&keywords=vietti+letoille


Vos recettes pour les fêtes à 0,99€

"Mes recettes particulières"

https://www.amazon.fr/MES-RECETTES-PARTICULI%C3%88RES-PLAISANTE-ORIGINALE-ebook/dp/B01A61X5SQ/ref=sr_1_5?ie=UTF8&qid=1480631934&sr=8-5&keywords=vietti+letoille

Et toujours, pour 1,99€

"L'homme perdu"

https://www.amazon.fr/Lhomme-perdu-voyage-sans-retour-ebook/dp/B00QW9HSMQ/ref=sr_1_4?ie=UTF8&qid=1480632106&sr=8-4&keywords=vietti+letoille

BONNE LECTURE!



mardi 29 novembre 2016

LE PHOTOGRAPHE

Petite nouvelle .....non retenue dans un concours de nouvelles dont le thème était "Une photo parfaite"!

En espérant qu'elle vous divertira.

LE PHOTOGRAPHE

Il s’est levé très tôt ce matin pour faire cette photo qu’il prépare depuis des jours. Il est un vrai photographe, lui, un artiste. Ses photos sont des oeuvres d’art. Rien à voir avec ces images éphémères prises par des amateurs, en série, depuis leur smartphone. Il ne cesse de répéter qu’un téléphone est un téléphone et un appareil photographique, un outil dans les mains d’un artiste. Une vraie photo, ça ne se partage pas sur un écran, ça se développe, ça se travaille manuellement, pas avec photoshop qu'il abhorre, ça s'affiche, ça prend son temps. Une photographie n'est pas éphémère, elle est faite pour durer, comme les photos célèbres de l'histoire, Che Guevara, Lénine, et bien d'autres encore !

Il arrive un peu avant l’aube près de la falaise, retrouve l'emplacement soigneusement choisi précédemment et installe son matériel, le pied de support, le boîtier, l'objectif qu'il a minutieusement préparé. Il contrôle avec sa vieille cellule l'intensité lumineuse qu'il règle pour l'heure prévue, la lumière sera un peu plus forte, il le sait. Il ne fait aucune confiance aux appareils automatiques. Il ne se fie qu'à son œil, son expérience, son talent.

Il a choisi ce lieu depuis plusieurs semaines. Il y est venu souvent pour s'imprégner de l'atmosphère. Il a consulté la météo depuis plusieurs jours avant de choisir la date d'aujourd'hui. 

Il veut faire une photo parfaite, comme il en a déjà faite, comme celles qu'il exposait autrefois. Il veut prouver qu'il est toujours l'artiste de talent que les médias louaient avant l'arrivée de la nouvelle photographie qui inonde le monde d'images vite faites, souvent violentes, irréfléchies.
Il est près de la falaise. Il veut saisir le premier rayon de soleil qui effleure le schiste doré. Quand la lumière de l'aube l'éclaire, un phénomène de quelques secondes, un éblouissement de couleurs jaillit de la roche, comme un arc en ciel miraculeux qui s'épanouit et s'évanouit aussi rapidement. Il faut saisir l'instant et il s'en sait capable. C'est un travail de longue haleine, qu'il prépare depuis longtemps. Il est certain de sa réussite. Cette photo sera son triomphe.
Le jour se lève lentement. Concentré, il attend LA seconde où il devra appuyer sur le bouton. Il n'a pas besoin de ces systèmes en rafales, il va prendre juste une photo, une seule et ce sera la bonne.
Le premier rayon arrive, il baisse lentement son doigt. Brutalement, son pied dérape, il glisse, il tombe, dévale la falaise et s'écrase cent cinquante mètres plus bas sur les rochers.

“Woah, dit l'homme derrière son smartphone, ça sera la photo de l'année. Je l'ai pas ratée. J'ai déclenché en rafale, je vais avoir toutes les étapes de la chute. Tu crois qu'il est mort ?”
Son compagnon hausse les épaules.

“Bof, sans doute. Appelle la gendarmerie !”


dimanche 20 novembre 2016

"CHANSON DOUCE" de Leïla SLIMANI

Cette année, j'ai acheté le Goncourt dès le prix attribué.
 Ce n'est pas dans mes habitudes.
Beaucoup de livres primés m'ont déçue (ou ne m'ont pas plu) comme "2084, la fin du monde" de Boualem Sansal, grand prix du roman de l'Académie Française 2015, encensé par les critiques et dont je n'ai pas pu dépasser les vingt premières pages!).

Cette année, je n'ai pas été très objective face au Goncourt:
l'auteur et moi sommes originaires du même pays, le Maroc, de la même ville, Rabat, où nous avons fréquenté le lycée français, certes à des décennies de différence mais ça crée des liens!
Chauvinisme aidant, je l'ai aussitôt commandé sur ma liseuse.

J'en connaissais l'histoire inspirée d'un fait divers dramatique.

Le style est fluide, facile à lire, un peu musical.
On suit l'histoire, avec des allers-retours dans le passé qui est une figure de style que j'apprécie beaucoup, parce que la vie réelle est ainsi faite.
Les personnages sont humains, avec leurs qualités et leurs défauts, imparfaits comme nous le sommes. On vit le quotidien de cette famille, les moments heureux.
Tout semble parfait quand soudain, cela "déraille"!
Il y a juste un terme qui m'a frappé : "la mélancolie délirante" de Louise, la nounou. Sous cette expression qui pourrait paraître presque romantique, sait-on qu'il se cache une très grave maladie psychiatrique?
C'est certainement la clé du mystère car l'auteur ne nous donne pas la solution de l'enquête que mène la police.
En fait, elle nous livre des faits, nous offre des possibilités de choix et nous laisse le choix de notre solution.

J'ai également bien aimé les premières déclarations de l'auteure, juste primée, paroles toutes en douceur, en fermeté et en courage.

Un vrai plaisir de lecture!


mercredi 9 novembre 2016

FORREST GUMP / DONALD TRUMP

Hier soir, hasard de la programmation de mes chaînes de télévision, alors que je regardais le superbe film avec Tom Hanks,

FORREST GUMP

l'élection de Donald Trump se confirmait, décalage horaire oblige!

Et regarder l'histoire bienveillante et bienfaisante de cet anti-héros superbement interprété par Tom Hanks, avec sa candeur, sa douce naïveté, sa gentillesse, sa traversée de l'histoire américaine, son bon sens fraternel me donnait envie de me réconcilier avec le genre humain.
Je me disais que j'aurais aimé rencontrer un si gentil garçon, tellement empli de bonté et de vérité que rien ne semble l'atteindre, sinon aider les autres.

Mais dans la vie réelle, ne nous moquerions-nous pas d'une telle innocence? Certainement! D'ailleurs, n'est-il pas nommé dans le film "l'innocent du village"? Objectivement, reconnaissons-le, c'est ainsi que nous l'appellerions.

Et pendant ce temps, Donald Trump devenait le 45ème président des Etats-Unis, avec ses excès, ses paroles misogynes, son agressivité, loin de toute cette gentillesse et cette douceur que le film m'offrait.

Un autre monde!!!

Je suis, comme beaucoup d'entre vous, je suppose, lasse de cette déferlante de violences que nous jettent à la figure les médias, tous supports confondus.

J'ai bien sûr le choix de ne pas regarder, mais il n'est pas possible de s'informer sans ces images gratuites et inutiles de violence qui souvent ne sont là que pour faire vendre et accompagner le scoop.

Il est évident que nous ne vivons pas dans le monde des bisounours, mais quel intérêt à montrer des animaux torturés, des enfants morts, des migrants noyés, des scènes de décapitation, des scènes de guerre, de violence...
Pour marquer les esprits?
 Mais les gens oublient la scène aussi vite qu'ils l'ont vue, tellement ils sont saturés de ce genre de violences.
C'est le scoop qu'on oublie pour passer au scoop suivant.
Mais les enfants, les gens sensibles, les personnes faibles peuvent en garder des traces psychologiques durables et dangereuses.

Je n'ai pas à me prononcer sur l'élection du nouveau président des Etats-Unis, ne connaissant que l'aspect tapageur, iconoclaste et provocateur du personnage. Il faut dire que sa rivale n'était pas d'une sympathie chaleureuse.

Mais, sans aucun doute, je choisis le monde tendre de Forrest Gump, même si cela me catalogue comme une douce rêveuse irréaliste. Ce serait un compliment!





lundi 7 novembre 2016

Much Loved !

Much loved,

Un film de Nabil Ayouch,
qui a valu le César de la meilleure actrice à l'interprète principale Loubna Abidar,
qui a fait couler beaucoup d'encre des deux côtés de la Méditerranée, mais pas de ce côté de l'Atlantique où il n'a pas provoqué de réactions, en fait, je pense qu'il est resté totalement inconnu en Amérique.

J'ai lu et entendu autant de louanges que de critiques acerbes, j'ai vu s'opposer les termes de censure et de pornographie...

Bref, un film à polémiques, qui a valu des menaces à l'actrice principale, mais dont je ne pensais rien, ne l'ayant pas vu.

Hier, le film était proposé sur Canal+.

Je me suis dit que c'était la meilleure façon de me faire ma propre opinion, sans le filtre des beaux penseurs, favorables ou opposés à sa diffusion.

C'est un film dur, parfois vulgaire, (mais n'est-ce pas le milieu dans lequel le scénario se déroule?) avec des moments tendres, des personnages parfois émouvants, paradoxaux, un peu excessifs, comme le sont bien souvent les personnages cinématographiques.
Les images sont bien filmées, même si certaines scènes peuvent choquer (le film en France était interdit au moins de 16 ans), mais ne nous faisons pas d'illusions sur ce que regardent les adolescents!

Le film se déroule à Marrakech, ce qui a ému une partie de la société marocaine. Mais il aurait pu se dérouler dans les favellas de Rio, dans les bidonvilles de Saint Domingue, dans les quartiers délabrés de Dakar ou dans les faubourgs pauvres de Bombay...tout comme dans les caves sordides de certains squatts européens ou nord-américains.

Il ne faut pas se voiler la face, c'est juste un aspect sordide de la pauvreté, un moyen de s'en sortir pour certains, et non une attaque en règle contre une ville que j'adore mais dont , même si je m'en doutais, je n'en connaissais pas les drames ou ne les voyais pas, car la vie de ces jeunes femmes qui semblent rire mais qui boivent et se droguent pour pouvoir "le"faire, n'est pas une vie de plaisirs, mais juste un moyen d'essayer de s'en sortir!.
Un jour, une jeune femme m'a fait une réponse très parlante : "C'est comme gagner au loto", mais c'est bien plus dur!

Alors, le discours sur le travail, la vie honnête, les études, certes, on le fait, on le répète, mais ce n'est pas aussi facile. Et oui, certains vont dire : "Elles choisissent la voie de la facilité" . De la facilité?  Vous croyez? Je ne pense pas que l'avilissement qu'elles subissent soit la facilité.

Finalement, je n'ai pas trop aimé le film, trop dur pour moi, mais je n'y ai pas vu une critique en règle du Maroc, juste une levée de voile sur une hypocrisie qui permet dans tous les pays du monde aux riches de se payer des jeunes filles et des jeunes hommes.

Ça, oui, c'est une honte!




samedi 29 octobre 2016

INFERNO : film / livre!

Bonjour à toutes et tous!

Alors film ou/et livre?
Combat pour le moins inégal!

Par curiosité intellectuelle, je suis allée voir le film(en VO, sous-titré en espagnol, lieu de vie l'exige...mais j'ai l'habitude!) après avoir lu le livre dont j'ai fait la critique il y a quelques semaines.



avec Tom Hanks.

Une mise en scène un peu "essouflante", de bons acteurs, beaucoup d'actions... pas toujours très explicites, de beaux décors (évidemment avec Florence, Venise, Istanbul...), des images "dantesques"un peu racoleuses!

Mais je me suis demandé si, n'ayant pas lu le livre, j'aurais été capable de suivre...Ou peut-être, le livre me "gênait"-il dans l'approche du film?

Il faut dire que, comme souvent, le film est très différent du livre. Dans son histoire, sa philosophie, son action, mais également ses personnages, sa structure et sa conclusion!

L'aspect humaniste est totalement gommé au profit d'une histoire plus vénale.

Les caractères des personnages manquent de subtilité.

Comme souvent, le livre, même avec ses défauts, est bien meilleur.

Un conseil : si le livre et le film vous tentent, allez d'abord au cinéma et lisez ensuite.





lundi 24 octobre 2016

Lisez et votez pour la nouvelle "Le Photographe"

Une petite demande.

Suivez le lien joint qui vous conduit à une nouvelle que j'ai publiée dans le cadre du concours

e-crire au feminin.com.

Si la nouvelle vous a plu, vous pouvez cliquer pour lui donner votre vote!!!

Merci d'avance.

http://www.aufeminin.com/ecrire-aufeminin/le-photographe-s2006116.html


lundi 17 octobre 2016

Un excellent roman policier.

Si vous aimez les romans policiers, surtout ne ratez pas celui-ci

KLIMAX  de Lionel CAMY

Broché ou Kindle, Amazonpublishing.

L'intrigue nous entraîne en Nouvelle Zélande, dans la ville de Christchurch, partiellement détruite par un récent tremblement de terre.

Hank Graffin, policier mis sur la touche, se retrouve enquêter sur une série de meurtres qu'il considère comme liés les uns aux autres.
Sa vie personnelle et familiale compliquée le hante et le perturbe dans ses recherches.
Il nous fait courir et découvrir une ville en reconstruction, à la recherche d'indices, de suspects, dans des lieux sombres ou paisibles, avec des personnages aux particularités inquiétantes, aux faces sombres qui nous déroutent.
Alors que l'enquête semble résolue, la fin nous cueille comme un coup de poing qui nous coupe le souffle.

Un roman policier passionnant, qu'on ne lâche pas jusqu'à la fin, tellement étonnante.

Un bon livre en ce début d'automne pour les soirées un peu fraîches ou pour les week-end au coin du feu!

N'hésitez pas!!!

lundi 10 octobre 2016

Un livre à lire!

INFERNO  de Dan BROWN (éditions JC Lattès)

Ouvrage publié en mai 2014, (broché ou kindle) de l'auteur de Da Vinci Code.

On y retrouve toujours cette atmosphère précise et raffinée qui ressemble, par ces détails archéologiques, historiques et artistiques, à une visite guidée de musée(s) en Italie, mais aussi en Turquie et on pratique une course dans l'histoire de l'art tout en essayant de résoudre une énigme policière menaçant le monde

On est assez rapidement pris par les personnages (j'ai trouvé une certaine ressemblance avec Harrison Ford dans son rôle d'Indiana Jones et ses nombreuses (més)aventures). On court avec eux , on voyage avec eux, on s'interroge avec eux, on se perd avec eux....

Mais au final, on se retrouve en bonne compagnie et surtout on s'interroge.
Oh, allez-vous me dire, elle n'est peut-être pas jolie, jolie, ma question!

Et si le héros caché, celui en demi-teinte de ces aventures, je n'oserai pas dire, le héros noir, non pas notre fringant universitaire, mais l'autre, le scientifique disparu, et s'il n'avait pas un tout petit peu raison, après réflexion?

En tout état de cause, j'ai découvert un terme et un mouvement scientifique et philosophique que j'ignorais "le transhumanisme" (cela existe) et l'univers passionnant de Dante dont je ne connaissais que la réputation "sulfureuse".

Un livre de 565 pages mais qui se lit facilement (j'ai adoré la visite des villes italiennes et d'Istanbul retrouvée) et qui surtout m'a laissée dubitative!

A vos pages ou vos liseuses!


mercredi 28 septembre 2016

L'ÂME DU MONDE de Frédéric LENOIR

Un petit traité simple de sagesse et de philosophie, assorti de contes et histoires souvent connus, mais relus avec plaisir.
Un livre qui se lit facilement, une pause bienfaisante dans le fatras de mauvaises et tristes nouvelles qui nous accablent chaque jour.
Fraîcheur, simplicité et sérénité, sans prétention, mais dont la lecture nous laisse reposés et, peut-être, plus sages, à coup sûr plus tolérants!
A entreprendre un week-end d'automne...


vendredi 29 juillet 2016

Mes contes de Perrault de Tahar BEN JELLOUN

En ces temps de violence et de tourmente, un moment de détente et de sourires, accompagné d'une idée originale de tolérance,

Mes contes de Perrault
de
Tahar BEN JELLOUN
(éditions du Seuil)
Broché, en poche ou téléchargeable.




Les célèbres contes de Perrault revus et corrigés par Tahar Ben Jelloun sont un vrai délice, mêlant les histoires de Perrault et certaines légendes ou nouvelles traditionnelles du Maghreb.

C'est un des rares livres qui m'a fait éclater de rire. Les titres remaniés sont déjà parlants, comme "Hakim à la houppe" ou "La petite à la burqa rouge".

On sent que l'auteur s'est certainement beaucoup amusé à ré-écrire ces histoires, qui prouvent l'intemporalité des légendes et de l'humour.

N'hésitez pas, sur le sable, l'herbe verte ou sous la couette, sur votre liseuse ou dans votre sac, à déguster ce délicieux ouvrage.

Encore une fois, bravo et merci, Monsieur Tahar Ben Jelloun!

vendredi 22 juillet 2016

Les fous du Diable!

Fatiguée, horrifiée des nouvelles dramatiques quotidiennes.
Avant-hier, Paris, Orlando. Hier, Nice. Aujourd'hui, Munich.
Et demain? On a presque envie de le demander.

Le livre que j'ai hésité à vous présenter date de 2003, une époque où on ne parlait pas encore tous les jours d'attentats et de terrorisme.

Je me suis toujours demandé comment on pouvait réussir à manipuler les gens, surtout les jeunes gens, pour les amener à commettre des actes fous.
On a eu les antécédents des kamikazes japonais dont on disait qu'ils étaient drogués, enivrés, sans carburant dans leur avion sur le retour.
J'ai également toujours été horrifiée par les barbaries de l'Inquisition dont les tortures et les exécutions prenaient l'allure de fêtes familiales.

Ce livre nous décortique le cheminement qui conduit un jeune homme normal à l'acte fou.
C'est aussi une critique acerbe de la société, des médias, du monde du spectacle et de ses paillettes.
Ne serait-ce pas, en plus de l'aspect pseudo religieux et idéologique, cette publicité, un peu comme la téléréalité, que ces fous du diable recherchent? La célébrité dans des médias qui recherchent le scoop sans se soucier de l'humanité des images et des informations qu'ils diffusent n'est-elle un des moteurs qui les animent?


Lisez, pour vous informer, ce petit livre prémonitoire, qui fait réfléchir sur la facilité de la dérive!
Grasset 2003
Livre de Poche 2005


mercredi 20 juillet 2016

Nouveau livre pour l'été : "Princesse Mousseline" de Sylvie Yvert

Un autre roman très différent pour les vacances, pour tous ceux qui aiment l'Histoire.

Mousseline la sérieuse de Sylvie Yvert (éditions Héloïse d'Ormesson)

Broché ou à télécharger



L'histoire, romancée ...ou pas..., du seul enfant de LouisXVI et Marie-Antoinette qui a survécu à la Révolution Française.
Le récit par la jeune princesse des jours de joie et de peur, des emprisonnements, des tentatives de fuite, des drames traversés.
Un portrait "très famille" de ses parents, le roi et la reine, très différents de ce que les manuels d'histoire nous présentent.
Mais aussi, ses angoisses de petite fille et d'adolescente emportée par la vague révolutionnaire qu'elle ne comprend pas toujours.
Un récit touchant, qui prend certes parti pour la princesse Mousseline, comme ses parents la nommaient, qui ne recherche pas l'objectivité, mais qui, après peut-être un démarrage que j'ai trouvé un peu lent, nous captive et nous fait aimer la princesse Mousseline!
Ce n'est pas un livre d'Histoire, c'est un roman historié, instructif et poignant.


dimanche 17 juillet 2016

Pour changer des habitudes, de temps en temps, une petite critique littéraire pour des livres qui m'ont plu, qui m'ont touchée ou simplement divertie.

Récents ou moins récents, peu importe!
Juste un partage de lecture.

Chapitre inaugural avec un roman à peine sorti et déjà à succès :

Stéphanie PELERIN

"Presque jeune, presque jolie et de nouveau célibataire"


Bridget Jones à la française!
Un roman léger et croustillant, qui se déguste avec plaisir et facilité. Une bonne idée pour oublier la morosité ambiante et sourire...On se retrouve dans bien des détails et c'est pour ça qu'on est content(e) de le lire....

vendredi 11 mars 2016

ROSEMONDE et VICTOR


Deux petites histoires vraies et courtes pour nous remettre les idées en place ! On en a besoin de temps en temps !


ROSEMONDE


J'ai depuis plusieurs années une employée de maison qui m'apporte une aide précieuse pour s'occuper de ma sœur, âgée et handicapée.
C'est une femme de 35 ans, haïtienne, avec, comme tout le monde, ses qualités et ses défauts . Si je râle souvent après sa nonchalance, j'apprécie, contrepartie de celle-ci, sa patience et sa gentillesse. Immigrée en République Dominicaine depuis une quinzaine d'années, on peut considérer qu'elle a réussi son immigration. Elle a une situation administrative en règle, un emploi stable, a appris à lire et écrire et possède une petite “casita” où elle héberge, bon gré, mal gré, de nombreux membres de sa famille ou de son village.
Elle a trois enfants, enfin deux dont elle est la mère biologique, et une troisième que son mari lui a ramené tout bébé, fruit de sa relation avec une autre femme, et qu'elle élève depuis l'âge de deux mois. C'est son fils aîné exactement au même titre que les autres. Ce fut un premier étonnement pour moi quand elle me l'apprit! Elle lui a même demandé de retourner chez sa vraie mère alors que celle-ci était malade et mourante pour qu'il la voit et s'en occupe. Il est revenu chez sa “maman” après le décès de sa mère .
Ce matin donc, elle m'explique qu'elle a un bébé. Devant mon étonnement, elle me décrit avec son vocabulaire, la situation suivante :
Le fils d'une de ses cousines, qu'elle héberge plus ou moins, vivait avec une jeune femme qui a accouché il y un mois et qui est décédée peu après l'accouchement d'une éclampsie. Son conjoint, ne voulant pas le bébé, a déclaré que ce n'était pas son enfant et a signé un document confirmant ceci auprès de la justice . Donc enfant haïtien en République dominicaine, non déclaré (il y a juste la facture médicale de l'hôpital d'accouchement), sans nom ni prénom, orphelin et abandonné ! On sait que le sort des bébés abandonnés dans le monde est difficile, mais imaginez un bébé haïtien orphelin abandonné en République Dominicaine ! Inextricable et un sort des plus précaires.
Rosemonde a donc décidé de se rendre à la “fiscalia”, organisme de justice locale, pour en demander la garde et, si possible, l'adoption. Devant mon air hébété et incrédule, elle m'a simplement dit : “C'est bien, je n'ai pas de fille ! Je l'ai appelée Roseta, un peu comme moi. Tu comprends, je ne peux pas la laisser, c'est ma famille”. Elle était souriante et heureuse d'avoir une petite fille. Elle m'a expliqué qu'elle s'arrangeait pour que sa voisine la garde pendant qu'elle venait travailler chez moi.
Je me suis sentie mal à l'aise, très mal à l'aise. Honteuse de me dire que je ne pense pas que j'aurais agi ainsi, alors que j'en aurais eu plus la possibilité qu'elle, honteuse de mon égoïsme, de mes humeurs , de mes questions existentielles alors que Rosemonde venait de me donner une leçon de vie, tout simplement. Son mari, jardinier, est très heureux, m'a-t-il dit, d'être le papa d'une petite fille, lui qui, malgré ses nombreux enfants, n'en avait pas!




VICTOR




Victor est “mon chauffeur de taxi”, enfin pas mon chauffeur particulier, mais celui que j'appelle quand je vais à Saint Domingue. Je l'ai connu par hasard, un jour où je cherchais un taxi, alors que tous me demandaient des tarifs exorbitants. Il est venu tout simplement et il m'a dit :
-Moi, je te prends le tarif normal, pas pour touristes.
Depuis, il est devenu notre ami. Je l'ai aidé un jour pour acheter des matériaux pour sa maison, sans qu'il ne me demande rien. Il m'a signé une reconnaissance de dette et me dit toujours qu'il a eu de la chance le jour où il m'a rencontrée. Je crois que, moi aussi, j'ai eu de la chance car il m'a souvent aidée par ses connaissances mécaniques et son expérience de Saint Domingue. Je sais pouvoir compter sur lui ( il est déjà venu nous chercher à la suite d'une panne à plus de 80 km de chez lui en pleine nuit). Ce qui me fait réfléchir quant à l'attitude de certains compatriotes... Enfin, peu importe. Victor est un type bien.
Étudiant en médecine pendant deux ans, il a dû pour des raisons financières et matérielles abandonner ses études. Il a d'abord été chauffeur de poids lourd, avant de pouvoir s'acheter une voiture (dont il est très fier malgré ses 25 ans d'âge) et devenir chauffeur de taxi. Il a maintenant 45 ans. Après un premier mariage mal terminé, il s'est remarié et a trois enfants, de 10, 7 et 4 ans qu'il élève du mieux qu'il peut et, comme quoi les moyens financiers ne sont pas primordiaux, qui sont très bien éduqués. Il s'en occupe beaucoup et j'essaie de les aider un peu. A chaque retour de voyage, je leur apporte des souvenirs, des frivolités sans doute, mais qui leur plaisent par leur aspect ludique. À la dernière rentrée scolaire, revenant de France, j'ai acheté des tee-shirts de Paris, des trousses colorées, des stylos amusants. Je donne ceci à Victor qui est venu nous chercher à l'aéroport et il me remercie en me disant :
-Ils vont partager.
Je lui réponds qu'il y en a pour chacun des trois.
-Mais j'en ai cinq, maintenant !
Je sais que la famille dominicaine est un peu flexible et extensible, mais je ne comprenais pas vraiment. En riant, je lui dis :
-Deux enfants cachés ?
-Non, me répond-il, avec un grand sourire, je vais t'expliquer. Mon beau-père qui avoisine les quatre-vingts ans a eu d'une jeune femme de trente ans, deux enfants. Elle est partie en laissant le petit garçon et la petite fille. Mon beau-père ne les a jamais scolarisés, ils les faisaient travailler dans les champs dans le campo. Il vient d'être hospitalisé et va entrer dans un asile. Les enfants étaient seuls. Ils sont venus à la maison. Tu comprends, je ne pouvais pas les laisser tomber, vivre seuls ou aller dans une institution ! Ils ont sept et cinq ans. C'est normal qu'ils viennent vivre avec nous.
Victor a une petite maison, des fins de mois difficiles, il aide sa mère, sa femme ne travaille pas pour s'occuper des enfants ! Il conclut avec un immense sourire plein de gentillesse :
-Quand il y en a pour cinq, il y en a pour sept. On se serre un peu.
J'ai vu les cinq enfants dans sa maison. Les deux nouveaux arrivés avaient l'air souriant, adaptés et adoptés. J'ai de leurs nouvelles souvent. Tout le monde va bien, Victor essaie de travailler un peu plus et est toujours aussi souriant et disponible.

Et moi je reste là, avec ma culpabilité, ma gêne face à eux, Rosemonde et Victor, et
 bien d'autres encore sans doute, qui me donnent une leçon de morale ou plus exactement une leçon de vie.
Pour me consoler de mon égoïsme, je vous demande, sincèrement :
-Et vous, qu'auriez-vous fait dans l'un ou l'autre cas ?




lundi 8 février 2016

ENTRECHATS SUR FACEBOOK






Comme tous les soirs, avant de m’endormir, je consulte mes mails et ma page Facebook. On ne sait jamais quel événement important peut se produire… Je me demande lequel d’ailleurs !!! Enfin, curiosité …ou addiction ?

Tiens, une demande d’ami,  Leo Mouch. Bizarre, ce pseudo. 
Je clique pour voir le profil. Pas grand chose… Une photo de lion dans la savane, une page intitulée « J’aime les tigres », avec quelques images de tigres dans la jungle, au repos ou en pleine course.
Curieuse comme toujours mais également réticente à accepter des amis inconnus, je regarde « À propos ».
Peu d’informations, naissance sans date, « à Paris sur les toits », précise l’auteur. Encore un original ! Études , « autodidacte », ce qui veut tout dire, centres d’intérêt, « moi, toi et un peu les autres ».
Décidemment, étrange comme profil !
J’ai pourtant envie d’en savoir plus. Je me rends sur son journal. Pour le consulter, il faut que j’accepte d’abord son invitation. Intriguée malgré tout, je me dis que, si son contact me déplaît, je pourrai toujours le bloquer ensuite.
Donc, clic « Confirmer ». J’attends quelques minutes et je retourne sur son journal. Là, surprise ! Je me vois en photo,  sous toutes les coutures, chez moi, en vacances, en ballade, dans mon lit. Un vrai délire que je ne comprends absolument pas. Il faut que j’en sache davantage sur cette intrusion dans ma vie privée et quotidienne. Je constate qu’il est connecté. Je vais lui écrire et lui poser quelques questions précises et pertinentes. Quel est donc ce voyeur qui semble me connaître au point de publier des photos de moi ?  Je les reconnais, elles sont dans mon ordinateur. Lumière ! Je comprends, j’ai été piratée par un pervers psychopathe, sans nul doute.

Je m’apprête cependant , avec une curiosité malsaine, à entamer le dialogue via Messenger quand, un petit éclair m’annonce qu’ il m’a devancée.

-Bonjour, ou plutôt bonsoir.

Avant que je ne lui réponde, décidée à le soumettre à la « question », il poursuit :

-Comment vas-tu, ce soir ?

De plus, il me tutoie…Non, mais, quel culot ! On n’a pas gardé les oies, ni quoique ce soit d’autre, ensemble. Ou j’ai oublié cet épisode !

-Ta journée n’a pas été trop fatigante ? Et la réunion avec les responsables de province s’est-elle bien passée ?

Ébahie, je ne lui réponds pas. Mais comment est-il au courant ? Non, ce n’est pas possible ! Ou plutôt, si. Quelqu’un que je connais se cache sous ce pseudo bidon et me fait marcher. Au fait, à qui ai-je parlé de cette réunion qui s’est décidée en catastrophe la veille ? À pas grand monde, me semble-t-il ! Si je réfléchis bien, à personne, puisque j’ai été avertie hier soir par un appel téléphonique chez moi. Je ne suis pas sortie ensuite, je n’ai appelé personne, ayant passé la soirée à marmonner toute seule contre cette information tardive et à préparer cette satanée réunion. 

Non, mais j’y pense ! C’est un collègue qui me fait une farce ! Lequel ou laquelle ? Mon adjointe ? Elle n’oserait pas… Encore que… cachée derrière l’anonymat de Facebook ! ! Mais je ne crois pas. On a fini tard ce soir, elle s’est dépêchée de rentrer chez elle car elle avait peur d’être en retard à la crèche pour récupérer son fils qui avait été déposé un soir au commissariat de police par la directrice du centre de garde furieuse d’avoir dû attendre trente minutes. C’est devenu sa terreur et le moindre retard la met dans des états pas possibles. 

Je n’ai pas d’enfant, mais je la comprends. Je n’aime pas rentrer tard à la maison et laisser mon chat tout seul. Je sais, on ne peut pas comparer.  Mais  j’ai alors l’impression de l’abandonner . Je pense parfois qu’il me le reproche. Il me semble voir dans ses yeux verts de la colère, qu’il manifeste en mettant un certain temps avant de venir me voir. Pour l’approcher, il faut que je l’appelle tendrement, que je lui explique les raisons de mon retard, oui, je sais, c’est ridicule….mais je me dis que personne ne me voit. Au bout d’un certain temps, il se décide à se lever, à s’étirer et à venir me saluer d’un feulement d’abord mécontent, avant de se frotter affectueusement contre mes jambes. C’est bon, on a fait la paix, on peut passer une soirée tranquille. 

Il est vrai, que, quand j’y pense, il est un peu exclusif, mon chat. Il n’accepte pas facilement mes amis, surtout les hommes. 

Toutes ces tergiversations sur mon beau matou ne résolvent pas le problème de l’identité de mon « nouvel ami Face Book» qui semble connaître bien des choses sur ma vie.
Je profite d’un « silence » de sa part pour glisser une petite phrase :
-On se connaît ?
Réponse immédiate :
-Oui. 
-Depuis longtemps ?
J’ai l’impression de jouer au jeu du chat et de la souris.
-Un certain temps.
-Mais on ne se voit plus ?
Silence !
-Je pense que vous avez piraté mon ordinateur dans lequel vous vous êtes procuré toutes mes photos. C’est un délit et je suis prête à porter plainte !
-Pas du tout. Ces photos sont disposées chez toi. Tiens, comme celle où tu es dans un jardin, entourée de bougainvilliers, d’hibiscus et d’orchidées.
Je me tourne vers la commode en pin blond installée près de la fenêtre de ma chambre. La photo décrite y est posée. Je souris dans ce jardin tropical de La Réunion où j’avais passé trois semaines l’hiver dernier.
-C’était bien, La Réunion ? Tu as beaucoup aimé, semble-t-il ! Mais tu es restée longtemps ! Trois semaines, n’est-ce pas ?
D’où tient-il ces informations ? Je réfléchis. J’ai parlé de ce séjour à tout mon entourage. N’importe laquelle de mes relations peut être au courant. Je ne suis pas plus renseignée sur l’identité de mon « ami ». Il faut que je continue mon interrogatoire car cette intrusion dans ma vie privée me déplaît fortement.
Il reprend la « conversation ».
-Tu avais parlé d’y retourner avec…Comment s’appelait-il déjà ? Le grand brun ! Tu sais, celui qui venait te rendre visite, parfois le week-end. Que lui est-il arrivé ? On ne le voit plus depuis un certain temps.
Jean-Michel ! Il a disparu, un jour, sans crier gare.  Nous nous entendions bien cependant. Quand je l’ai contacté pour lui demander la raison de son brutal silence, il m’a répondu que certaines photos étaient suffisamment éloquentes.  Étonnée, j’ai demandé de quelles photos il parlait, il a raccroché après avoir sèchement répondu : « Devine ». Je n’ai toujours pas compris. Depuis, plus de liaison durable. Il faut dire que mes dernières relations se sont plutôt mal terminées. J’ai parfois l’impression de jouer de malchance !
François, mon ami précédent,  a été renversé par une voiture en sortant de chez moi. Personne n’a compris la raison pour laquelle il s’est littéralement jeté sous l’autobus qui emprunte ma rue. Sa survie a tenu du miracle. Il est reparti vivre chez ses parents.
Vincent est tombé dans l’escalier en sortant de chez moi sans que l’on sache sur quoi il avait buté. Une très vilaine fracture du pied l’a laissé handicapé.
Puis ce fut le tour de Paul qui, se penchant à la fenêtre, a perdu l’équilibre et n’a dû sa survie qu’à un véritable miracle en se raccrochant à la balustrade du balcon de ma voisine.
Mon interlocuteur interrompt le fil de mes pensées.
-Vincent, François, Paul et les autres ? Le nom du dernier me revient. C’est Jean-Michel, n’est-ce pas ? Ils n’ont pas eu de chance, vraiment. Quant à Jean-Michel, quel sale curieux ! Regarder tes photos de famille. En fait,  tu te promenais simplement avec ton cousin !
Je ne comprends plus grand-chose. De quoi parle-t-il ? Que sait-il de ma vie ? J’ai l’impression de vivre un cauchemar. Mais qui me surveille ? Je regarde mon ordinateur d’un œil soupçonneux. Cette machine ? Ou Facebook ? Allons, ma vieille, réagis et réfléchis. On n’est pas dans un film de science-fiction. Il doit y avoir une raison logique. Le Big Brother, c’est juste dans les livres et les films. Peut-être qu’un inconnu pénètre dans mon appartement quand je n’y suis pas ! Qui a les clés ? Ma concierge ! Non, c’est une vieille dame en qui j’ai confiance. Grimper les trois étages qui mènent chez moi n’est guère envisageable pour elle. Elle se contente de rester dans sa loge, de nous saluer en donnant le courrier et d’attendre les étrennes. Je ne la vois pas fouiller dans mes affaires, d’autant plus qu’elle a une phobie des chats dont elle m’a souvent parlé. Je n’ai pas de femme de ménage et aucun ouvrier n’est venu effectuer de réparations dans l’appartement depuis mon emménagement il y a bientôt quatre ans.
Alors qui ? Je passe en revue mon entourage. Ma meilleure amie ? Ma cousine ? Mon grand copain d’enfance ? La serveuse du petit restau chinois du coin ? La caissière du supermarché du quartier ? Non, stop ! Je deviens parano. Je dois réfléchir sereinement et logiquement. J’en reviens à une « cyber attaque »….Je sais, le mot est un peu fort. Je ne suis qu’un lambda sur Facebook, sans intérêt particulier, peu capable d’intéresser un hacker… mais avec tous les fous qui se promènent dans la rue ou sur les réseaux sociaux. Si c’est vraiment un pro de l’informatique, comment m’en débarrasser ? Il a dû infecter mon ordinateur. Je vais devoir en changer. Financièrement, cela ne m’arrange pas vraiment en ce moment. Mais, tant pis, je me débrouillerai. Mais si c’est un vrai pro des « cyber-attaques », il va me retrouver. Je me sens perdue. A qui puis-je m’adresser pour trouver de l’aide ? Mon cousin, celui dont mon « ami Facebook » me parlait, est un excellent informaticien. Je vais le contacter et lui exposer mon problème. Il va m’aider. Je vais lui envoyer un mail, non lui téléphoner. C’est plus prudent au cas où mon ordinateur soit infecté. Son numéro, où l’ai-je mis ? Je cherche dans mes contacts.
-Cousin, cousin ! A quel nom t’ai-je mis ?  Frédérique ? Cousin ? Moret ?
Voilà que je parle toute seule.
Ting ! Un message.
-Tu le trouveras dans le groupe Famille. Tu as oublié ?
Je regarde, ébahie, l’écran où s’affiche le message de Leo Mouch. Mécaniquement, je vais dans le groupe Famille de mes contacts et j’y trouve « Cousin Frédérique ».
Je me mets à fixer mon ordinateur d’un œil inquiet et soupçonneux. Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas ! Cette machine m’espionne. J’ai l’impression qu’elle lit dans mes pensées. Je suis en plein cauchemar. Je ferme les yeux.

Il fait frais, je frissonne et cette sensation de froid me réveille. Je me suis endormie avec l’ordinateur éclairé sur mon lit, lumière blafarde, mais rassurante. 

Tout cela n’est qu’un mauvais rêve. 
Promis, finie la consultation d’internet, de mes messages, de mes mails et de Facebook le soir, dans mon lit, avant de m’endormir. 
Cet épisode angoissant me perturbe encore. Je vais revenir à la lecture d’un bon livre classique, bien calée dans mes oreillers.

-C’est plus sage, n’est-ce pas, Leo ?, dis-je en m’adressant à mon chat, installé au pied de mon lit.
Il semble approuver, en plissant ses yeux verts.
Ma nuit se termine plus paisiblement. Le lendemain, j’ai pratiquement oublié ce mauvais rêve. Je me prépare rapidement, avale en vitesse un café et me dirige vers la porte, quand un miaulement me rappelle à l’ordre. J’ai oublié de donner à Leo son bol de lait et ses croquettes.
-Désolée, mon grand. J’ai eu une nuit agitée.
Il me regarde et j’ai l’impression qu’il sourit ironiquement.
Décidemment, j’ai trop d’imagination. Je verse le lait dans sa tasse et remplit sa gamelle de croquettes. Il les regarde et se détourne.
-Oui, je sais, je n’ai pas trouvé ta marque. Je t’en rapporterai ce soir. Après tout, si tu as faim…
Il me tourne le dos et va s’installer sur mon fauteuil qui est devenu le sien maintenant.
-Je dois y aller. A ce soir !
Je claque la porte, dévale les escaliers en négligeant l’ascenseur comme le recommandent toutes les revues féminines. Dans la rue, je jette un coup d’œil sur ma fenêtre, j’y vois Leo qui semble me surveiller et disparaît. Mon téléphone vibre. Je décroche sans regarder le numéro d’appel.
J’entends une voix bizarre qui me dit :
-Tu ne rentres pas tard ce soir ! Surtout après la drôle de soirée que tu as passée…


J’écarte le téléphone de mon oreille et regarde le numéro d’appel. C’est mon numéro. Je lève les yeux et vois Leo qui semble me faire un petit signe de la patte…
 

samedi 6 février 2016





Mon petit ange,


Je pense souvent à toi, le petit ange parti si brusquement et beaucoup trop tôt, avant même d'avoir commencé à essayer de vivre !

A priori, tu n'es ni mon enfant, ni ma petite-fille, juste le bébé de ma jeune voisine, que j'ai vu naître et surtout sourire depuis sa naissance.

Je t'ai vue grandir dans le ventre de ta maman, dont j'osais parfois effleurer le ventre, comme on le fait si souvent, je le faisais timidement, tant ce geste me paraît intime. Mais ta maman, si menue, si douce, était si fière de son ventre arrondi.

Quand tu es née, j'étais très contente de t'offrir un petit pyjama et quelques chemisettes. Je n'oubliais pas une petite voiture pour ton grand frère, jaloux de ta nouvelle présence.

Depuis ta naissance, je ne t'entendais jamais pleurer, c'est pour cela que je disais à ta maman que tu étais un ange. Je t'appelais “Mi angelita” !


Et puis, avec ta maman et ses deux enfants, même si nous n'étions pas souvent là, on s'est un peu mieux connu. Les relations de voisinage sont souvent les plus durables. Je l'ai invitée à venir passer quelques jours à la maison. Elle hésitait, n'osait pas. On se connaissait peu, nous étions des étrangers. Finalement, notre premier lien de connaissance est passé par Émilia, notre petite chihuahua, qui attirait, en dépit de son mauvais caractère, ton grand frère. Et un jour, nous avons dû venir dans notre petit appartement en ville avec notre chien fou, Charlie, qui s'est révélé le grand copain de ton grand frère. Et toi, mon ange, tu souriais toujours. Je me souviens de la petite robe que je t'ai offerte un jour. Tu n'as, je crois, pas eu le temps de la porter.

Et vous êtes venus, ta maman, ton grand frère et toi, passer quelques jours à la maison. Notre maison avait jusque là peu résonné de cris d'enfant, car nos enfants sont de jeunes adultes qui n'ont pas d'enfants. Je ne dis pas de pleurs car je ne t'ai jamais entendu pleurer. Il ne me reste que ton sourire, rayonnant, qui me poursuit. Durant ces jours heureux, tu as connu la plage, tu es allé au concert de Noël dans une église, au restaurant, te promener dans le campo, toujours avec ce magnifique sourire ! Pas de pleurs, ni à la maison, ni en voiture, ni dans ta poussette.

Qui donc a été jaloux de ton aptitude au bonheur ? Pourquoi toi et pas un autre ? Sans réponse.

On prévoyait d'autres balades, d'autres séjours, je disais que tu étais ma petite-fille par adoption puisque je n'en ai pas.

Noël et la nouvelle année se passent. Je choisis vos cadeaux avant de retourner dans notre petit appartement de la ville. Pour toi, un nounours tout doux en peluche.

Juste avant notre arrivée, ta maman m'envoie un message comme quoi tu sembles avoir la dengue et que, par précaution, pour faire quelques analyses, tu viens d'être hospitalisée, dans l'hôpital le plus connu de l'île. La dengue, je connais. J'ai souffert d'une dengue grave, il y deux ans. J'ai été longuement hospitalisée, ici, puis en France. J'ai mis plus d'un an à récupérer.
Cela m'inquiète, mais tes parents sont confiants. On va te voir, au service de soins intensifs pédiatriques, enfin, on voit ta maman, qui va rester là, sur une chaise, dans le couloir de l'hôpital pendant une semaine. On passe la voir, juste pour lui dire qu'on est là. Elle me demande de prier et moi qui ne suis pas croyante, me voilà dans la cathédrale à chercher une bougie que je n'ai pas trouvée pour l'allumer pour toi.

Ton papa qui passe tous les jours nous donne des nouvelles, on attend le jour suivant qui doit être décisif, puis le suivant, et encore le troisième jour...
Je finis par comprendre, lors de ma dernière visite à l'hôpital, en parlant avec ta maman qui continue à vouloir croire et espérer, c'est normal, c'est tout son amour qu'elle exprime, je comprends au bout de cinq jours que tu es déjà loin de nous, encore reliée à la vie par de nombreux tuyaux mais....

Je suis obligée de repartir chez moi, dans ce campo où tu es venue il y a quelques semaines et que tu regardais avec ton sourire rayonnant comme tu regardais tout dans la vie.

Je me lève ce vendredi de bonne heure et trouve un message oral envoyé la nuit par ta maman qui m'explique que tu vas aller mieux, qu'elle a parlé avec un médecin qui, comme moi, ne croyait pas et qui l'avait assuré que je deviendrais croyante grâce à toi, Emma. Je venais d'écouter ce message quand une petite sonnerie m'avertit d'un nouveau message :

“Emma esta con Dios”

Ma première réaction est de dire “Non”, un non inutile, suivi d'un “Pourquoi ?”
Il n'y a pas de réponse, il n'y a que l'injustice.

J'admire ta maman qui, avec sa foi, m'explique que Dieu l'a voulu ainsi, qu'il t'a donnée à elle et t'a reprise. J'admire son courage qui lui permet de continuer à vivre. Elle veut que ton si rapide passage parmi nous serve à d'autres enfants, en particulier à ceux qui n'ont pas accès aux soins. Elle se démène pour monter son association :

“No mas Emma”

Elle me dit :”Tu seras la marraine de mon prochain bébé”.

Et moi, je vois toujours ton sourire lumineux, Emma. Tu resteras mon angelita !

lundi 4 janvier 2016

LIVRE DE RECETTES FACILES ET CONVIVIALES !

Parce que cuisiner doit rester un plaisir partagé,

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